Lors de la réception de cette chaise en atelier, les travaux de
restauration à envisager concernent essentiellement la réparation de
certains assemblages, la greffe de parties massives, la reprise de
placages, et la fabrication d'éléments disparus.

En effet, on peut voir que l'appui de dossier et une base
d'accotoir manquent à l'appel !!!

Détail de l'assemblage de la traverse haute avec l'accotoir
gauche, dont le tenon et la joue de mortaise ont été arrachés.

Il faut alors greffer une nouvelle joue à l'accotoir, en respectant un
alignement et une orientation des fibres entre les deux éléments, puis
positionner un nouveau tenon à la traverse dossier.
La chaise démontée, où l'on peut vérifier que les 2 tenons de la
traverse dossier sont cassés.
Les tenons ont été greffés sur la traverse, de telle façon qu'ils soient
dans le prolongement de la partie massive de celle-ci.
Serrages de petits éléments massifs, ou plaqués. L'appui de dossier et
la base de l'accotoir de gauche ont été confectionnés et mis en place.

Sur la plupart des meubles comportant des pièces courbes, il est
délicat d'employer des serre-joints traditionnels, sauf en réalisant des
cales et contrecales adaptées.

Les "propres à rien" sont donc ici requis pour maintenir les éléments
pendant la prise de la colle.
Aprés l'affleurage de tous les éléments rapportés, la mise en teinte des
éléments neufs, et le rattrapage de la patine, un vernis au tampon
traditionnel est appliqué sur cette chaise

Cette finition, qui requiert aussi habitude et dextérité, donne au bois
ainsi verni une inégalable profondeur et finesse.

Il est d'ailleurs possible de comparer cette photo avec celle de l'arrivée
en atelier pour s'en convaincre, même si rien ne remplace la vue et le
toucher direct de l'objet.